#admissibilté
crédit image : www.solinette.com
PASSE TON BARREAU PÉCHO TA ROBE
Pérégrinations d'une étudiante en droit et préparationnaire au barreau
vendredi 15 novembre 2013
vendredi 4 octobre 2013
Et tu as fini les écrits du barreau
Par une dernière respiration, par
une ultime ondulation de la main, par le sursaut du point final, tu as scellé
le sort. Chancelant, saoulé d’adrénaline et hagard de tant de luttes, tu t’es
levé du siège.
Il est 12h30, le soleil est
radieux.
Tu as fini les écrits du barreau.
Les mille concurrents s’échouent,
se bousculent, se figent sur les trottoirs de l’université devenus trop
étroits. La cigarette s’allume dans un piétinement polymorphe. Un tohu-bohu de
mots se répand dans une clameur nouvelle.
Il est 12h30, l’après-midi
t’appartient.
Tu as fini les écrits du barreau.
Il y a urgence à retrouver la Vie,
la lumière naturelle, la souplesse du corps. Il y a nécessité de quitter le
bureau, la caresse aux livres, le rapport au Droit. Se délester et céder, un
temps, à l’euphorie, l’allégresse, la turbulence joyeuse des débuts de
vacances.
Mais peut être en a-t-il été
autrement.
Comme un vertige, un ressac, un
spleen amoureux.
Comme le début d’une fin ou la
fin d’un début.
Dans une langueur fébrile toute
post coïtale,
J’ai fini les écrits du barreau.
dimanche 23 juin 2013
Les derniers cours du barreau
Alors que la Turquie se soulevait
pour ses arbres, que Kechiche remportait la palme d’or, que l’Iran élisait son
« Cheik de l’espoir », que Christine Lala nous régalait de ses
liaisons dangereuses épistolaires et que le Brésil lançait son « printemps
tropical » (oyez les journaleux, faut lâcher du leste sur « les
printemps », c’est l’automne en Amérique du Sud), moi, étudiante ordinaire,
j’ai commencé, écrit et rendu mon mémoire
(#lavulnérabilitédel’enfantdanslecontentieuxdesétrangers)
(d’où mon silence, tu me comprendras).
(#lavulnérabilitédel’enfantdanslecontentieuxdesétrangers)
(d’où mon silence, tu me comprendras).
Aussi, cher préparationnaire, ce
fut le mois des derniers cours du barreau.
Tandis que c’est toujours
l’automne à Paris (Joël Collado donne nous la même pour cet été et nous travaillerons
avec diligence sans l’appel des sunglasses), que l’amphi se vide et que les
intercours ne bruissent que du choix des prépas privées estivales, les derniers cours
m’ont laissé partagé.
Entre méga-kiff (♬donne moi ta main, et prends la mienne, mais oui mais oui l'école est finie♬) et méga-flip
(dans 85 jours passe ton barreau), je ne cesse d’invoquer mon karma en le
priant de mettre fin aux cycles de recommencements (façon Bouddha regarde moi
bien dans l’œil, si je dois encore être là next year, je me ferai Hara-Kiri).
Néanmoins, nonobstant le spleen
latent du préparationnaire 2ème génération, j’ai l’intime conviction
que les derniers cours sont E-SSEN-TIELS.
Si toute ma scolarité, j’ai épié
– non sans un profond dégoût mépris– les « groupies harceleuses»
encerclant le prof d’amphi en quête d’« indications » pré-partiels,
force est de constater que, pour le barreau, Herr Professor se fait Prophète de
lui-même.
Alors que chaque épreuve offre un
panel d’exercices différents (dissertation, commentaire d’arrêts et cas
pratique) et que le programme est aussi vaste qu’une « mer sans fond dans une nuit sans lune »,
il semblerait que les Maîtres veuillent te gratifier de ton engagement (rappelle
toi : il est 22h et je tape frénétiquement sur mon ordi depuis quatre
longues heures). Dans leur dernière logorrhée, tous te livrent des pépites.
Le loyal t’annonce que
« l’épreuve ne portera que sur les points abordés dans les
séminaires ».
Le suggestif te propose « de
relire très attentivement l’ensemble des jurisprudences portant sur tel sujet ».
Le « Matah Hari »
t’indique qu’il a reçu des « instructions » pour faire de l’épreuve
un commentaire d’arrêt.
S’y fier ou ne pas s’y fier,
telle est maintenant la question.
Passe ton barreau, pécho ta robe
et aime tes profs (c’est eux qui font les sujets).
mardi 21 mai 2013
Face à mes contradictions
« Ni la contradiction n’est marque de fausseté, ni l’incontradiction
n’est marque de vérité »
B. Pascal
Tu connais, comme moi, les
« petites-contradictions-de-la-vie » qui font que plus rien n’est
vraiment cohérent quand, dans l’intimité de ton nombrilisme démoniaque, tu te
livres à ta propre « théorie
du bilan » (CE 1971 Ville nouvelle Est).
Devenir aficionados du yoga et
continuer d’enrichir la Tabacco Compagny ?
« normal»
S’alimenter de soupe et bouloter
des cacahouètes à la moindre occas’ ?
« logique »
S’autoproclamer altruiste (au sens d’amour désintéressé d’autrui)
et prendre de haut la serveuse parce que je suis pas lunée ?
« malsain »
Dire « ce soir je bosse all
the night long » et finir sous la couette avec la dernière BD de Margot
Motin ?
« essentiel »
Ecouter Mathi me parler de
« vacances d’été », acquiescer à ses propositions et savoir que je
n’irai pas (bordelculbarreaudemerde)
« inutile »
Par malhonnêteté intellectuelle
je m’arrête ici (tu sais comme moi qu’il y a des gros doss’ bien plus
« crousty » mais gardons-les bien planqués). En bonus, permets moi de
te rappeler le bon vieux Prévert de ton CM2 « Je suis comme je suis, je suis faite comme ça, Que voulez-vous de plus,
que voulez-vous de moi »(répète-le en mantra, tu t’excuseras toute contradiction
dérangeante).
Anyway, faut que je te débriefe mes contradictions du
moment. Cher préparationnaire, je t’annonce : j’ai le doute qui gueule dans ma
tête, j’ai la vocation qui se cherche.
Alors que le 1er mars,
je te livrais ma définition de l’avocat façon le mot, la verve, l’humain, alors qu’il y a peu, j’avais envie de sortir la machette les fléchettes
(en mode casse toi pov’conne, t’as rien compris à l’honneur de la robe) lorsqu’une
préparationnaire à la dent aiguisée me balançait tout de go «je veux
bosser dans une multinationale, je passe le barreau pour faire monter la grille
de salaire», j’ai des aveux de culpabilité à te faire.
Primo, je prépare une candidature
pour un LLM en droit des affaires (en mode j’adooooooore les marchés publics,
prenez moi chers amis privatistes et faites de moi un hybride) (Sinon,je t’avais déjà
parlé du droit des étrangers, nan ?).
Deusio, je n’arrive pas à effacer
la prise de conscience le sentiment qu’a provoqué « Délits
flagrants » de Depardon, façon 7 ans d’études pour se retrouver dans un
box crasseux avec un chelou sous méthadone qui vient de taper une gonzesse et… que
tu dois défendre.
Tertio, alors que mon pote Gaet’
me parle de droit pénal DES AFFAIRES, que ma cops Morell’s me tchatche de
FISCALITE internationale, que Margot m’évoque des reconversions expresses du
droit de la propriété intellectuelle au droit BANCAIRE (la faute à la crise –
LOL) et que les stats annoncent une partie non négligeable d’avocaillons sous
la barre du SMIC... je commence à songer à aller tâter du gros marchés publics à
Doha, (« Ce pays n’a pas de droit du travail et te catch ton passeport
quand tu arrives pour taffer, tu cautionnes ? » Ta gueule la
contradiction)
Passe ton barreau, Pécho ta robe,
et va bosser chez Areva Middle East.
lundi 13 mai 2013
Les derniers partiels et la vie 3/3
La boulimie de la vie ou mon « rembobinez s’il vous plaît »
Après l’effort encéphalique,
L’enfermement,
Et les caresses aux livres,
Ouvrir la boîte
« pandorique » de toutes les joies.
Innombrables.
Succulentes.
Infimes.
Marcher sur les œufs d’or du bonheur,
Se régénérer d’allégresse,
Être saoule d'une euphorie béate.
S’éparpiller d’éclats de voix en
éclats de rire :
Marcher sur Paris de nuit,
Faire pipi dans des buissons,
Refaire le monde encore une fois
et différemment,
Boire un dernier verre parce que
demain on s’en fout,
Se raconter jusqu’à quatre heures
du matin,
Claquer le talon de 12 sur
le bitume noctambule,
Être grinçante et jouer de leur déconcertement,
Regarder, émue, les amitiés
naissantes s’esquisser,
Glousser à l’arrière d’une vespa,
Aller à un vernissage,
Faire les fous dans un photomaton,
Se déguiser pour une soirée Dirty
Safari,
Embrasser Cha',
Dormir.
Ecouter l’intimité du
chuchotement personnel:
Se retrouver en promenades
solitaires,
Sereine,
Confiante,
Reconquérir les éternelles et
insatiables paillettes de bonheur qui sautillent à l’intérieur de soi.
Y croire,
De nouveau.
Être à Aix-en-Provence:
Le bleu du ciel
Le gris de la Sainte-Victoire
Le calme vert du jardin
Faire des muffins à la framboise,
du lemon curd et du caramel.
Être avec les siens et y être
bien.
Loin du terrier, du rat et de la
carpe.
La vie, aussi chouette, qu’une
série photos d’Olivia Bee.
mardi 30 avril 2013
Les derniers partiels et la vie 2/3
Droit international
Vendredi, midi.
En théorie, tu envisages toujours
le matin précédant un partiel comme un créneau bonus te permettant de relire
les derniers articles doctrinaux publiés par ton prof.
En pratique, ce matin là, tu es
rarement capable de quelque chose.
Levée beaucoup trop tôt (en
pensant pourtant qu’il n’est plus l’heure d’être à l’heure), je m’extirpe du
terrier en direction de la bibliothèque, où, arrivée sous la grande verrière et
la lampe opaline, poco a poco, ma
concentration diligente se mue en une excitation dissipée. Je survole les
fiches, je me répands en pronostics, je zone dans l’aile Soufflot entre
café-gobelet, Winston Slim, et pipi-room.
Le droit international public est
une belle matière d’utopistes, relativement agréable à étudier (j’adore,
en plus des noms bigarrés de la jurisprudence, les leçons de géopolitique qui s’y
trament en décalcomanie). Anyway, il est 11h50, l’ambiance se plombe peu à peu.
De sa grande natte blonde, de son mini 36, et de son QI XXL, « Madame le
Professeur» pénètre la salle d’examen.
« Dans
quelle mesure les extraits rapportés de la décision CIJ 1957 Certains emprunts norvégiens France c/ Norvège illustrent la logique du droit international
public ? »
#volonté commune des états
#conditions de réciprocité
#subsidiarité du juge
international.
Droit public n°1
Lundi, quatorze heures.
En théorie, tu penses que chacune
de tes compositions universitaires répondra à la formule cicéronienne « la pensée est libre ».
En pratique, sache que si tu dois
d’abord te coffrer la méthodologie de la forme et la rigueur du syntagme
juridique, tu finiras, en fin de second cycle, par t’abandonner entièrement à
l’éthique du Maître.
Herr Professor tient à ses
postulats et souhaite se masturber l’égo en lisant ta copie.
En conséquent, s’il te suggère d’abord
subrepticement d’acheter son bouquin (« tout le cours est dans mon livre »,
façon « je dis ça, je dis rien »), c’est pour, ensuite, te balancer
un partiel sur un sujet qu’il adule.
En clair, si t’as pas l’aura
intellectuel d’un Habermas en devenir, il t’est absolument conseillé de ne pas
faire de vague - «l’ennui naquit un
jour de l’université » Balzac
L’exercice devient plus pénible encore
lorsque le fameux bouquin (et donc l’ensemble du cours, t’as compris) aborde les
mouvances du droit constitutionnel façon 100% réac (la-faute-à-l-immigration/la-faute-aux-droits-de-l-homme/et-vive-le-souverainisme).
Dès lors, tu fais «le trottoir
sur ta copie », tu racoles activement der
Herr Professor.
Prise en flag de fayottage, t’en
viens même à t’épancher sur la décision d’irrecevabilité de la CEDH concernant
le référendum suisse anti-minaret.
#Honnêteté intellectuelle en berne mais je veux mon année
Droit public n°2
Mardi, treize heures.
Le vote du projet de la loi
Taubira a lieu à l’Assemblée, je passe le dernier partiel écrit du reste de ma
vie (te braque pas sur l’effet d’annonce, y a peut être moyen que je me chauffe
pour un LLM). Je maîtrise P-A-R-F-A-I-T-E-M-E-N-T les 25 jurisprudences fondamentales
et considère avoir intégré la complexité du séminaire.
Et pourtant, au moment de tout
donner, une lazy synergie m’envahit, une quasi-flemme, une langueur d’esprit, un
manque d’étincelle…
#Foutredieu
#il y a du soleil
#allons boire des coups
dimanche 28 avril 2013
Les derniers partiels et la vie 1/3
J-10 : bureau, fiches et manuels
A 7h30 réveil, à 7h50 thé vert, à
8h pain grillé et confiture de myrtille.
A 8h30, bureau, fiches et manuels.
Chaque matin, dans les environs
de 8h40, j’épie mon petit vieux de voisin, tout vêtu de son peignoir jaune,
préparer sa Ricorée. A 9h15 précisément, le « petit couple» d’en face
quitte les lieux, en partance pour l’école d’avocats. (Les enculés
chanceux ont eu le barreau cet été (la vérité, c’est vrai) (et je te raconte
pas le calvaire que ça a été d’annoncer à leurs mines radieuses l’échec lâchement
minimisé par un « j’ai foiré l’oral »)
Dépassant mon côté
« Amélie-Poulain-je-guette-tout-ce-qui-se-passe-dans-l-immeuble », je
me bouchonne l’oreille d'une paire de boulles Quies fluo, révise jusqu’à
13h, allume la radio (mais quelle régalade cette affaire Cahuzac !) et
fais chauffer des Penne Rigate.
A 14h, en pyjama, sans
maquillage, le cheveu sec non démêlé : bureau, fiches et manuels.
A 16h30, j’enfile un maillot de
bain à fleurs, je sors dans le quartier. Je respire l’air. Je vais à la piscine.
18h, bureau, fiches et manuels.
20h, je bois une soupe aux
« légumes du soleil » (et vive Picard) en écoutant de la musique les
décibels «à donf». Je danse « la danse qui défoule » en faisant sécher
ma manucure « nails-caviar ».
A 21h30, bureau, fiches et
manuels.
A 23h, je lâche tout, je
m’enroule dans la couette et mate « The Staircase » en fumant des
clopes.
Contre toute attente, du fond de
mon terrier, je me fous de l’hypothétique redoux, des sorties ciné des mercredis
à venir (et fuck l’ « irrentabilité » de ma carte UGC) et des
apéros en terrasse de chaque week-end prochain. Silencieusement, je tiens
l’objectif, je savoure l’adrénaline, j’apprécie le « face to face »
tranquille entre « me, my self and I ».
Et si l’ecclésiaste nous enseigne
qu’ « en augmentant sa connaissance,
on augmente ses tourments », laisse moi préférer l’aphorisme inaugural
de l’institut du monde arabe, « le
savoir confère un pouvoir éternel » (si tu en connais l’auteur, envoie
moi un mail, ça fait longtemps que je cherche sa trace).
Car, rétrospectivement, ce n’est
pas rien de se tenir, en ce vendredi 19 avril, sous les arcades majestueuses de
la place du Panthéon, la tête pleine de jurisprudences de la Cour de justice
internationale (d’ailleurs je vais me prendre cette matière à l’oral du
barreau, j’aime bien les noms « poétiques » des arrêts -
#Plateau-continental-de-la-mer-du-Nord #Pêcheries-norvégiennes #Cargo-Winner)à
savourer un dernier shoot nicotinique avant l’ouverture des derniers partiels.
A t’en foutre la larme à l’œil
(maquillé, pour l’occasion).
samedi 20 avril 2013
Passe tes partiels, reprends ton blog
Je t'avais parlé du "marathon de la fiche",
Je t'avais expliqué les "situations-merde-noire-pré-partielles",
Comme en avant goût de l'été,
Nous y sommes.
Laisse-moi encore trois jours de silence.
Et enm'attendant, fais moi passer ce compteur-bloggeur au dessus des 10 000 vues.
Je t'avais expliqué les "situations-merde-noire-pré-partielles",
Comme en avant goût de l'été,
Nous y sommes.
Laisse-moi encore trois jours de silence.
Et en
samedi 13 avril 2013
Le terrier, le rat et la carpe
Il y a un an, tu m’aurais dit que
mes vendredis soirs s’occuperaient à boire du thé devant le gris de mon
bureau, je ne t’aurai pas cru (« Sinon, y a apéro/soirée/after aux
« Enfants de Paris », tu viens ? »)
Il y a un an, tu m’aurais dit,
que je passerai mes vacances de printemps à tenter de finir un mauvais sujet de mémoire, je t’aurais rétorqué que le soleil c’est sacré (« Nan mais allô quoi » à la même
période j’étais avec Blondy à scruter les étoiles de Santorin en buvant de
l’Ouzo à la santé de « Pépère » (rappelle toi, c’était le premier
tour et m’agresse pas, j’avais fait une procuration).
Il y a un an, tu m’aurais dit qu’un
an plus tard, je serai TOUJOURS
en train de passer le barreau, je t’aurais dit d’aller te faire foutre.
Autre chose.
Il y a deux mois, tu m’aurais dit
qu’un braqueur de deux roues m’aurait ENCORE
UNE FOIS volé mon vélo (la deuxième fois en 42 jours) (la faute à
l’anagramme ou quoi ?), je t’aurais dit de m’offrir une
pince-coupe-cadenas pour mon anniversaire (ouais c'était début avril). Parce que sans vélo : pas de
bibliothèque (#jeveuxplusprendrelemétroçamestresse#).
Et donc ?
C’est l’histoire vraie du terrier, du rat et de la carpe (Big Up Jean-Jean la Fon-Fontaine).
Comprends donc que je m’installe
plus intimement encore dans l’atmosphère cistercienne du préparationnaire (marquant
ainsi la fin des départs matinaux oxygénant et l’oubli du café-goblet bavard
avec les friends de la bibli).
Dès lors, je transforme la maison
en temple du savoir (viens donc jouer à la marelle sur les feuilles éparpillées),
je maximalise le temps, j’arbeit au terrier.
Lecteur préparationnaire, n’entends-tu
pas le métronome s’activer subtilement (dans 165 jours, passe ton barreau), les
échéances se rapprocher succinctement (dans 7 jours, passe tes partiels) et le
temps t’échapper chaque jour un peu plus ?
Et, ressens-tu le rat qui grignote ?
Dès le réveil, durant la journée,
et perfidement le soir venu :
Le rat grignote le ventre comme
une sensation d’intestins saucissonnés,
Le rat grignote le cœur,
l’humeur, l’envie rendant tout linéaire,
Le rat grignote l’encéphale réactivant
le doute et générant la peur.
Quand je finis par sortir du terrier, pour retrouver l’amitié
radieuse des vendredis soirs, j’ai parfois l’envie de me faire carpe. Comme un moyen de rester en dehors
du jeu, comme une façon de ne pas précipiter l’envie d’être cigale (et puis
surtout parce que le terrier et le rat, ça n’a jamais intéressé personne)
« Je te souhaite de trouver bientôt ton état normal dans le travail, qui
est, je le pense, malgré toutes les alternatives, le seul refuge où l’on trouve
le contentement réel de soi » P.Cézanne
mercredi 3 avril 2013
Les petits rêves frivoles d’une préparationnaire
Quand j’étais petite, je
spéculais sur mon indépendance en l’imaginant vouée à la possibilité infinie de
manger du Nutella à toutes heures de la nuit.
Quand je fus lycéenne, je pensais
que toute la vie s’habillerait de longs jupons de coton et de fleurs dans les
cheveux.
Quand je suis arrivée à la fac de
droit, j’ai oublié le Nut’ (You know en plus des super-calories, il y a du
mauvais-plastique-crado) et enfilé l’uniforme de l’étudiante (Big Up Claude
Pinoteau) pour me consacrer au code civil (Ô rappelle-toi la fierté de ta
première fois, quand, tout juste déballé de son plastique transparent, tu ouvris
le lourd pavé li de vin, symbole de ton entrée dans le club des Portalis/Maleville/Tronchet).
Après les incertitudes
innombrables (en vrai, ça s’arrête un jour ?), toujours engendrées par une
vox populi férue de phrase type «c-est-impossible-d-avoir-sa-L2-sans-redoubler »,
j’ai songé au barreau dès ma deuxième année.
Maintenant, comme tous préparationnaires investis, je rêve de ma prestations de serment (j’ai déjà choisi les
shoes – rappel de couleurs oblige, ce sera une paire de Cambon Chanel), je
fantasme mes futurs jeunes-mâles-dociles-de-stagiaires et chaque heure
chaque jour, tel un mantra dédié à Ganesh, je répète en boucle « Passe
ton barreau, pécho ta robe » (#Hellocestmomentcom#).
Mais permets moi de te susurrer
mes plus intimes ambitions.
Outre le sourire greffé un mois
durant façon Julia Roberts (incarnant Erin Brockovich plutôt que la pretty
woman de Vivian Ward please), la méga-teuf-de-72-heures avec les friends, l’appel
ému aux grands-parents, et la virée lèche vitrine chez Ponsard & Dumas,
j’ai mes « petits rêves post barreau » comme des envies minuscules et
frivoles qui marqueraient la grande victoire de mon abnégation (et le triomphe
de mon encéphale).
Ainsi, je t’annonce, dès que j’ai
le barreau :
1) Je vais me
teindre la tignasse en rousse incendiaire (parce que Maître Karlsson dans Engrenages
c’est moi version pénaliste les zboubs en moins (et puis, je l’admets, je
voue un culte inégalé à Isabelle Huppert – grimace pas je L’aime)
2) Je me fais tatouer
la balance graphique des éditions Dalloz : je me tâte encore quant à l’endroit
(le pied c’est bien nan ?)
3) Je débute
ma collection privée de code civil. Visualise mon bureau de ténorE du barreau,
la soixantaine bien frappée, exhibant un mur de codes débutant par un collector de
1804, reprenant en 1987 (maintenant tu connais ma date de naissance), et
s’achevant en 2054 (je ne t’évoque pas la retraite, ça n’existera pas pour nous).
mercredi 20 mars 2013
Passe ton barreau, peaufine ta fiche
Tout bachelier respectable, tout
étudiant concerné a déjà expérimenté « la fiche » à savoir la mise à
plat en synthèse pertinente d’un cours sur papier bristol. Pour ma part, j’ai
toujours considéré la fiche comme un instrument essentiel permettant la
découverte du cours la réactivation des connaissances et le début de l’apprentissage.
En droit,
ficher est un sport national. Se pratiquant essentiellement dans les périodes
pré-partiels (« le marathon de la fiche »), certains aficionados de
la pensée organisée s’y livrent toute l’année avec régularité.
Être « toujours en train de
ficher » 14 heures avant un partiel de finances publiques exprime
une situation-merde-noire, «ficher le TD » permet d’être performant aux
questions missiles de ton chargé, «demander les fiches » de ta
connaissance d’amphi, sans aucune contre partie (lance rapido ton action en
rescision pour lésion), revient à vouloir lui spolier une partie de l’effort de
guerre.
La fiche est un art.
L’ayant expérimentée sur tous les
formats (de l’A3 à la version mini-fiche-ticket-de-métro), sur tous les
supports (de la page blanche au quadrillage) et sur toutes les matières (crayon
papier, bille, plume, stabilos), j’aime que la fiche soit typologiquement
intéressante et qu’elle finisse sale et cornée (preuve parfaite de mon
assiduité). Ficher un cours de 150 pages pour en faire 60 fiches
récapitulatives te donne toujours un peu d’entrain (ressens la joie éphémère
due à la réduction quantitative de ce que tu dois maintenant apprendre par
cœur).
Seulement, avec le barreau c’est
différent. Primo je pratique la fiche « à l’ordinateur » (moins
chronophage). Deusio, sache qu’il ne s’agit plus de 150 pages mais d’un total
de 3000 pages à synthétiser.
Dès lors, scénarise dans ta tête
un travail de fourmis (en étant très concentrée tu « fiches » environ
7 pages/heure – soit 428 heures de fiches en perspective – Youpi-i-i-i), un
travail de patience (comme l’impression d’être au premier jour de ton ascension
du Kangchenjunga lorsque t’ouvre ton pavée de droit des obligations – appelle
moi syngué sabour), et donc un travail assez pénible.
Quid de la synthèse : j’ai tellement peur de « planter le
barreau » à cause d’une petite jurisprudence récente ou d’une subtilité a priori insignifiante que je fiche en
quasi intégralité les manuels conseillés. (Compte 488 pages de fiches finalisées
pour l’épreuve de procédure administrative).
Passe ton barreau, pécho ta robe
et aime tes fiches (tu vas bientôt dormir avec).
dimanche 17 mars 2013
En attendant la robe, chronique d’une dérive vestimentaire
Septembre 2008 : Mate mon law profile
Avant ton premier cours d’introduction au bicamérisme dans un amphi saturé de testostérones post bachelières, l’arrivée en fac de droit se concrétise par l’appréciation minutieuse du code vestimentaire des autochtones : la découverte du « law look » s’alliant à la grande dérive consumériste du « preppy style » eut une saveur toute grisante de pêché interdit.
Un matin d’hiver, au hasard d’un trajet maison-bibliothèque, faire face à une vitrine de miroitier, questionner la silhouette et entendre mon fort intérieur me chantonner goguenard le « tu t’laisses aller » du vieil Aznavour.
Avant ton premier cours d’introduction au bicamérisme dans un amphi saturé de testostérones post bachelières, l’arrivée en fac de droit se concrétise par l’appréciation minutieuse du code vestimentaire des autochtones : la découverte du « law look » s’alliant à la grande dérive consumériste du « preppy style » eut une saveur toute grisante de pêché interdit.
Mon adaptation
imitative fut expresse : à trop observer les brochettes de baby skin (18
ans et 3 mois au compteur) déambuler sur talons de 12 pour les TD de 7h45
(scandale !!!), il ne me fallut que quelques jours semaines pour
adopter le « law profile » (l’oreille perlée, la « petite robe»,
la veste de tailleur – les sacs griffés XXL et la chevalière or massif en moins).
Le mimétisme
(plus motivé par l’expérience du «j’ suis un caméléon » – renomme moi
Comtesse de Castiglione que par le sentiment d’appartenance ou l’envie de
sociabiliser - compte moi 4 amis en 5 ans) triompha rétroactivement de l’ensemble
de mon dressing. De robes en soie en pantalon cigarette j’ai fini par troquer
mon sac Gérard Darel pour une serviette en cuir cognac
#seprendreausérieux.com#.
Mars 2013 : Epargne mon Low Look
Un matin d’hiver, au hasard d’un trajet maison-bibliothèque, faire face à une vitrine de miroitier, questionner la silhouette et entendre mon fort intérieur me chantonner goguenard le « tu t’laisses aller » du vieil Aznavour.
«Ah! Tu es belle
à regarder
Tes bas tombant
sur tes chaussures
Et ton vieux
peignoir mal fermé
Et tes bigoudis
quelle allure
Je me demande
chaque jour
Comment as-tu fait pour me plaire? »
Oublies les bas
(I hate ces trucs tout fin qui se filent sans cesse) et les bigoudis (le
cheveux est bien assez frizzy) et visualise un look de rat de bibliothèque aliénant
ma féminité entière et tout sex-appeal potentiel.
A lire la
Gazette du Palais plutôt que le ELLE, à passer mes samedis en amphi plutôt
qu’en itinéraire shopping, je suis devenue l’ambassadrice du no style, l’égérie
des no look, la frustrée de la fashion planet.
Tandis que ma
baby skin fait vieille peau, j’ai perdu le goût du paraître. Dès lors, je
déambule, façon tout confort et sans complexe, sapée comme une
collégienne : comprends à plat dans mes baskets, à l’aise dans mon legging,
au chaud dans mon sweat shirt. Pour parfaire la no dégaine, je me suis mise au
sac à dos (la honte sur toute ma descendance) et le cheveux (sec –en attendant
d’être gras) reste H24 tiré en chignon.
S’il me vient à
regretter le goût des belles choses (en hurlant chaque matin dans la maisonnée
« j’ai plus une Friiiinnngueeeee »), sache que je ne vais plus me
rincer l’œil sur les vitrines de la rue des francs-bourgeois mais sur des sites
de geek, vendeurs d’habits complètement régressifs.
Si, cet hiver,
mon pote « Ju le Hipster » m’a interdit dissuadé d’acquérir ce
manteau fausse fourrure ASOS avec capuche à oreilles de nounours
(«Oublie, t’as plus 12 ans »), ma lubie du moment est représentative
d’une régression vestimentaire caractérisée.
Exit les rêves
de It dress, je veux un sweat au fond psychédélique orné d’un hamster
« cro mimi-mimi » brandissant les attributs de la monarchie.
Passe ton
barreau, choppe ta robe et retrouve ton look (ou finis camionneuse).
samedi 9 mars 2013
Le(s) dîner(s) avec mes copines du barreau
Un jour, au milieu « des
pétasses du 6ème arrondissement, descendantes de trois générations
d’avocats et s’habillant exclusivement au Bon Marché » (ne vient pas
m’agacer pas avec le principe de non discrimination, je serai obligée de te
rappeler mon droit à la liberté d’expression #languedeputeaddict#), j’ai trouvé
des copines à la fac de droit.
Rencontrées fortuitement en
travaux dirigés de droit public de l’économie à raison de commentaires grivois
sur notre chargé très sexy-croc, je les ai ensuite retrouvées pour passer le barreau.
Avec elles j’ai passé plus 1080
heures (=7920 minutes/jour réparties sur 12 semaines), emmurée (fucking
bibliothèque) avec pour seul dessein la maîtrise totale de ce qui se tramait
silencieusement dans mes bouquins (« Bordel, c’est quoi un pacte par
succession future ?»).
Si l’expérience ne vaut pas le
détour, je t’assure que ça créer des liens solides (la version étudiante du
camp scout-camping-bivouac).
En période de barreau, la pause déj/dîner
(25 minutes pour t’alimenter d’un sandwich desséché et gober 3 cafés-gobelets-dégeus)
(Bon ok, des fois on s’octroyait un croque monsieur à la terrasse du Vavin mais
toujours en lorgnant le rosé de la table voisine en buvant l’eau de la
carafe) et la clope expresse sont les moments « sunshine » de ta vie.
Tes copines de galère deviennent
celles à qui tu exhibes sans complexe tes mauvais cernes (5 cm de profondeur,
taux noirceur variable), celles que tu appelles 28 fois par semaine pour
t’entendre dire/leur dire « lâche rien, donne tout », celles avec qui
tu rêves à haute voix d’une vie meilleure.
Ainsi, quand le soir du jour des
résultats aucun de nos trois noms s’est trouvé mentionné sur la liste
d’admissibilité, nous sommes devenues des comparses « for the rest of our
life », trinquant, hilares (entends rire jaune de hyènes meurtries), à
notre médiocrité (chacune d’entre nous clamant avoir espéré jusqu’au bout la
réussite des autres, toutes admettant que l’échec général était indéniablement
fédérateur).
En souvenir de notre
« summer of work » et en prévision de celui qui arrive, nous faisons bonne
chair une fois par mois, nous livrant alors à des discussions de plus en plus
paradoxales(compte six heures de tchatche enflammée) :
1) L’analyse
de l’échec (« j’aurais eut 2 semaines de plus pour réviser je l’avais –
cette année je commence à bachoter en juin »)
2) L’analyse
de nos capacités (« le barreau, on l’aura, c’est facile (ou pas), on est
pas des débiles (même si l’expérience prouve que…)»
3) L’analyse
de la profession («j’ai des amis d’amis qui sont avocats, qui trouvent pas de
collaboration, qui sont payés 2000 euros HTC, qui finissent à 23h, qui bossent le
week-end, qui sont célibataires, qui deviennent alcooliques, qui font une
dépression et qui prennent des anxios. Euh pourquoi je veux faire ce métier
déjà ?»)
Concluant toujours par un
« faut se barrer vite et loin » (la faute à la crise), nous
fantasmons l’ouverture de notre resto français branché-cosy-stylé sous des
contrées exotiques (Beijing/Bogota/Pondichéry) (la vérité on tient notre
business plan).
Après tout ça, on en revient
toujours hic et nunc pour une bonne
dernière tchatche de pétasses parisiennes intra muros (entends le combo
gossip/mec/manucure).
Soit, rappelle moi que je t’ai
écrit que le vendredi soir je m’appelle Cendrillon.
Demain, samedi, 9 heures, dans un
amphi sans fenêtre et sans chauffage, j’ai trois heures d’épreuve de droit
public de l’économie et le chargé sexy-croc n’est plus là.
Passe le barreau, pécho ta robe
et aime tes week-ends.
dimanche 3 mars 2013
Paie ta note de synthèse
Samedi 2 mars 2012 (amphi sans
fenêtre et sans chauffage, la faute à l’autonomie des universités ?) :
12h -17h : note de synthèse.
Le professeur mi chérubin mi
guignol, qui m’enseigna cet été la « méthodologie » de la note de
synthèse aimait répéter à son auditorat blême (à défaut d’être bronzé – je vais
pas te refaire la complainte de la vacancière en deuil mais jouer à Ratus
tout l’été implique nécessairement une carence de mélanine – tout teint hâlé
est suspect (arrête les coca-clopes sur la terrasse de Beaubourg et retourne quickly
à ton bureau si tu veux pas finir comme les autochtones du lieu – loin de moi l’idée d’évoquer les bibliothécaires (Big up Aunty)- visualise plutôt la
centaine de clochards qui y trouvent une maison).
« Pendant
l’épreuve, le destin est entre vos mains, avant non, après non plus, mais
pendant l’épreuve oui. Comme disait Lenny Kravitz, « it ain’t over until it’s over »… Donnez tout. Frappez
fort ».
Mouais.
Le ton conquérant version United
States Marine n’est pas sans me déplaire, mais, ne faisant pas partie de la
tribu d’Antigone - chacun ses problèmes de famille - j’eus aimé m’entretenir
avec le chérubin-guignol à propos de sa conception du terme
« destin » (dois-je te rappeler que le destin est – à la base – une
divinité aveugle issue de la nuit et du chaos – en soit pas vraiment une belle
rencontre le jour du BIG DAY –).
Soit.
Outre ces références hasardeuses
(Lenny Chéwi, I love your songs, mais t’as quand même tatoué sur ton sexy
body «my heart belongs to Jesus» après t’être détroussé une belle brochette de
mignonnes ok ça me regarde pas), tu as saisi l’importance du moment.
La note de synthèse (NDS pour les
initiés) c’est THE épreuve du barreau.
Et le problème c’est que personne
ne sait pourquoi (laisse moi être Ministre de l’enseignement supérieur et de la
recherche, je te fous le feu aux poudrières aussi bien que Mohamed Bouazizi –
et Shit c’est le ministère de la justice qui fixe les modalités du barreau -
#TaubiraGroupie#)
Pute borgne ! Aucun étudiant
en droit n’en a J-A-M-A-I-S fait avant (excepté les traîtres qui ont tenté une
évasion vers les écoles de commerce). Aussi, laisse moi te prouver que c’est
aux A-N-T-I-P-O-D-E-S du métier d’avocat.
Je m’explique.
Imagine un dossier d’une
cinquantaine de pages sur un thème juridique patate chaude affligeant de banalité façon «l’information
et le droit » (#bâillementssonores#) ou « la surpopulation dans les
prisons françaises » (pour ma part j’ai vu à l’ombre de la république
de S.Mercurio à l’espace Saint-Michel avec en guest Gabriel Mouesca, je suis
refaite)
Tu dois le lire (très) rapidement,
« synthétiser » tes idées en 4/5 pages (si tu fais UNE SEULE ligne de
plus sur la sixième page ta note est divisée par deux – Français, ton académisme
te tuera, ou t’a déjà tué). Le climax de l’exercice consiste en la
citation de tous les documents (compte en une vingtaine regroupant législations,
jurisprudences et doctrine. Si tu oublies UN document, ta note est divisée par
deux – Français tu serres à rien)
« Célérité analytique »
me diras-tu ! Que nenni, tu ne me réconcilieras pas.
Car, là où le bas blesse
(vraiment), c’est que la dite note doit être impérativement neutre et
impersonnelle…
Mais gardez donc cette épreuve
pour les aspirants fonctionnaires du service public administratif ! (Chers
lecteurs, je ne suis qu’amour pour la fonction publique (sauf les jours où
elle fait grève et m’empêche l’accès au bassin de la piscine), mais sache
que le fonctionnaire a un devoir de neutralité et que, de surcroît, cette
épreuve lui siéra à merveille).
A l’inverse, l’avocat a pour
fonction de défendre son client. Il glose le texte à son avantage (« les
petits arrangements du baveux »). Ainsi, il est de nature partial et subjectif (dans la limite du tolérable of course – Prends pas le juge pour un
con ça l’énerve - ton client y perdra/ton client tu perdras).
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